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Les hébergements

Publié le 13 octobre 2020

Elément essentiel de la randonnée au long cours, la question de l’hébergement doit se poser dès que l’itinéraire est fixé. Dans la plupart des cas, il est indispensables de réserver son hébergement plusieurs mois à l’avance.

Les refuges de montagnes

C’est le premier hébergement auquel on pense pour la randonnée. Ces abris font partie intégrante de la mythologie de la montagne.


 

Refuges anciens et modernes

Les alpinistes et les randonneurs ont longtemps connu ces refuges un peu spartiates, composés d’une ou deux pièces, où régnait une certaine promiscuité. Les toilettes étaient dehors, assez sommaires. Aujourd’hui, une grande partie des refuges a fait l’objet de travaux de modernisation : création de petits dortoirs ou de chambres, aménagements de sanitaires et de douches, etc.

Il subsiste cependant de nombreux refuges encore non modernisés. Les refuges ne sont pas tous gérés de la même façon. En France, une bonne partie des refuges appartient à la FFCAM (Fédération des clubs alpins et de montagne), à des collectivités publiques (par exemple, les refuges du parc national de la Vanoise), ou à des associations (en Isère, la société des touristes du Dauphiné, STD). D’autres appartiennent à des personnes privées. Les tarifs, les conditions d’ouverture et les services proposés diffèrent donc d’un refuge à un autre : dans certains cas, il faudra préalablement chercher la clé à la mairie.

Avant de partir et au moment de planifier ses étapes, il faut donc se renseigner précisément. Les cartes mentionnent souvent le statut des refuges (FFCAM, privé, PNV, etc.), les guides de randonnée et les sites internet peuvent donner leurs coordonnées et leurs conditions d’accès. Les refuges de haute montagne les plus importants sont gardés l’été, et quelquefois au printemps, pour les randonneurs à ski. Certains refuges, appartenant en général à des institutions publiques (parc national, collectivités locales…), sont simplement surveillés, sans restauration possible.

La réservation préalable des nuitées est devenue indispensable, si ce n’est obligatoire. Monter sans avoir réservé expose au risque de devoir redescendre ou bivouaquer. En dehors de l’été, les refuges gérés par la FFCAM ou les collectivités locales comportent en général une partie « hiver » accessible, plus ou moins confortable. Un tronc permet de payer sa nuitée. Bien refermer la porte en partant.


Refuge : mode d'emploi

Pas de chaussures à l’intérieur des refuges : les marcheurs sont priés d’enfiler les sabots mis à disposition. Travaillant dans des conditions peu faciles, le gardien appréciera que l’on lui propose un coup de main pour mettre le couvert ou nettoyer la table, voire qu’on lui monte le courrier depuis la vallée. Avant de quitter sa chambre ou son dortoir, plier les couvertures. Isolé, peu accessible, équipé de façon spécifique, un refuge reste souvent soumis à de fortes contraintes matérielles. Pour cette raison, les randonneurs veilleront à économiser l’eau chaude et le courant, et à redescendre leurs déchets dans la vallée. 


Les gîtes d'étape

Localisés dans les villages ou dans les vallées à proximité des itinéraires de randonnée, les gîtes d’étape proposent aux randonneurs le gîte et le couvert. À l’origine, ces hébergements étaient assez comparables aux refuges, et réservés en priorité aux randonneurs non motorisés. Ils deviennent aujourd’hui de plus en plus confortables et adaptés aux véritables séjours de loisirs de nature, y compris en famille. Certains fournissent les draps ; en principe tous proposent un point de cuisson et une salle commune, où l’on peut préparer et prendre ses repas, mais mieux vaut vérifier lors de la réservation.


Les autres hébergements

Chambres d’hôte, petits hôtels de campagne, gîtes de séjour… Les formules de séjours en milieu rural sont multiples et la difficulté réside plutôt dans la sélection des bonnes adresses. Pour faire le bon choix, consulter les catalogues ou les sites web des différents réseaux, et interroger les propriétaires : peut-on éventuellement faire sécher son linge, avoir un pique nique pour le lendemain?

Dormir sous la tente?

On peut choisir de camper, pour le plaisir des nuits en plein air, par nécessité si aucune possibilité d’hébergement n’existe sur le parcours, ou par souci d’économie. Ce choix signifie un alourdissement de la préparation matérielle et, surtout, du sac à dos. Outre la tente, il faudra prévoir le matériel de couchage et de cuisson, la nourriture. L’emplacement sera fonction de l’environnement et du respect des principes de sécurité. Bénéficier d’un point d’eau à proximité du lieu de camping est indispensable. On ne peut pas camper n’importe où en France. Le camping est interdit :
sur les voies publiques ;

  • le long du rivage maritime ;
  • sur les sites classés, inscrits ou protégés ;
  • sur les sites du Conservatoire du littoral ;
  • dans certaines zones définies par arrêté municipal ou préfectoral ;
  • dans la plupart des forêts domaniales gérées par l’Office national des forêts ;
  • dans les zones centrales des parcs nationaux.


On ne peut pas camper sans obtenir préalablement l’autorisation du propriétaire des lieux. Pour le connaître, se renseigner sur place auprès des exploitations agricoles, d’un forestier ou de la mairie.

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